L’opposition rencontre le Ministre des affaires étrangères, Alpha Barry à New York

By : Bazona Barnabé Bado

Le Ministre des affaires étrangères, Alpha Barry a rencontré, le 29 octobre 2018, en marge de l’Assemblée générale de l’organisation des Nations – Unies des membres du Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso ( CFOP  – BF)  pour échanger sur la situation nationale.

C’était une délégation forte de plus d’une dizaine de personnes conduite par Marcel Yameogo, secrétaire chargé des structures du parti CDP à l’extérieur, qui a discuté avec le ministre Barry de façon ouverte et franche des questions relatives à la sécurité nationale, au vote des Burkinabè de l’étranger, à la réconciliation nationale, et aux décorations…

C’est Marcel Yameogo qui a d’abord pris la parole pour planter le décor pour remercier le ministre d’avoir accepté les rencontrer pour discuter de la situation nationale qui prévaut actuellement au pays. Ensuite des membres ont pris tour à tour la parole pour poser des questions qui tenaient à leur cœur.

Avant de répondre aux questions une par une, le ministre Barry a dit que c’est un plaisir pour lui de discuter sur les préoccupations du CFOP quels que soient les bords politiques.

Répondant aux questions, Il a d’abord mis l’accent sur le vote des Burkinabè de la diaspora lorsqu’un membre du CFOP parlait d’exclusion de certains Burkinabè notamment ceux de l’extérieur en référant au nouveau code électoral qui n’autorise plus la carte consulaire comme pièce de votation. Pour le ministre Barry, « on n’a pas exclu personne, on a donné des conditions de vote. » et d’ajouter : « 2020 est encore loin et celui qui veut voter a suffisamment de temps pour le faire. » Il a tenu par ailleurs à rassurer les uns et les autres de la volonté affichée du président du Faso de faire voter la diaspora Burkinabè. Il n’a pas manqué d’exemples pour étayer ses propos. Il a parlé par exemple des opérations foraines à savoir que la CENI qui s’occupe de l’organisation des élections va envoyer des délégations dans certains pays pour estimer le besoin. Pour les pays comme les Etats – Unis d’Amérique ou la carte consulaire ne pose pas de problème, et où beaucoup ont des passeports expirés, il a dit que le gouvernement vient de lancer les passeports biométriques, et que des appareils vont arriver aux USA pour permettre d’établir les documents.

 Parlant particulièrement de la Côte d’Ivoire où la carte consulaire pose un problème, il a expliqué que l’interdiction de la carte consulaire est liée à un problème d’équité. Et qu’au-delà des votes il faut donner les papiers aux gens conformément aux textes internationaux. Et pour montrer la bonne foi du président du Faso à faire voter les Burkinabè de l’extérieur, le ministre Barry a dit qu’un consulat sera ouvert à Soubré en Côte d’Ivoire ou il y a une forte communauté de Burkinabè.

Parlant de la situation sécuritaire, le ministre Barry a dit que jusqu’à présent aucun centimètre du territoire Burkinabè n’est aux mains de qui que ce soit. Et que les forces de défense et de la sécurité travaillent et qu’il faut les rendre hommage. Il a fait cas des frappes aériennes dans la partie Est du pays. Et en ce qui concerne le G5 Sahel, il a dit qu’il y a un travail en cours avec les pays membres, et que d’autres mesures ont été prises.

Um membre du CFOP a voulu savoir pourquoi ne pas aller vers certaines personnes qui sont en prison pour bénéficier de leur expérience en matière de lutte contre le terrorisme. Pour le ministre Barry, il n’y avait pas de terrorisme au temps de ces personnes et qu’il n’y avait que d’enlèvements. Il a poursuivi en disant que le terrorisme est un phénomène nouveau et qui évolue.

Parlant de la réconciliation nationale, Barry estime qu’il y a des étapes qu’il faut suivre pour arriver à la réconciliation en invoquant par exemple la justice et la vérité.

Les membres du CFOP ont voulu aussi savoir pourquoi ils n’ont pas été associés au forum de la diaspora et pourquoi ils n’ont pas été pris en compte pour les décorations ? Le ministre Barry a dit tout simplement que ce n’est pas lui qui s’occupe de ça.

Répondant a une question relative à l’argent obtenu après la vente d’une propriété de l’état à New York et qui était destiné à l’achat d’une maison pour la diaspora de New York, Barry dira que l’argent a été utilisé en faisant cas des ressources limitées et du coût cher de la sécurité au pays. 

 

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